Comment je suis devenue artiste peintre ?
C’est une question qu’on me pose souvent. C’était une longue
route pleine de surprises, voici la première étape : la décision.
Tout d’abord j’ai toujours aimé dessiner et peindre, je
garde mes premiers dessins comme souvenirs d’enfance. Je dessinais tout autour
de moi bien avant même de la maternelle : les arbres, les fleurs, mes jouets
en peluche etc. La première fois que j’ai pris un crayon dans la main j’avais huit
mois.
Au collège mes amies ont fondé le Club de Nils Holgersson dont je
faisais partie. Le but de ce club consistait en dessiner tous les jours une scène,
un personnage du célebre dessin animé. C’était une très bonne méthode.
Parallèlement à ça je m’interéssais à
la peinture, ma préférée était le Cheval effrayé par l’orage d’Eugène
Delacroix que je copiais plusieurs fois pendant plusieurs années.
Copier des images des magazines ou des peintures des grands
maîtres
était pour moi un divertissement et un sentiment de calme, de tranquilité. Mon
peintre préféré était ( et il l’est toujours ) Pieter Bruegel l’Ancien, je
passais des heures à étudier, analyser ses tableaux, observer tous les détails
( Le repas de noce par exemple : le dé sous le baquet ).
Durant mon orientation – comme j’aimais coudre et je voulais
faire un métier créatif – j’ai choisi la carrière de créatrice de mode.
Pendant les quatre ans de ma formation j’étais satisfaite avec mon école, ma
profession que j’ai choisie. Je ne savais pas encore qu’il y aura dans ma vie
une autre profession et que mon loisirs, ma passion va devenir mon métier.
Après mon bac j’ai été admise sans concours d’entrée dans
une école de technicien ( technicienne produit : c’est une personne qui se
charge de faire les patrons de couture, de mettre en forme le croquis de la
styliste et de réaliser un dossier technique ) mais avant de commencer je me
donnais un an sabbathique parce que, n’étant pas satisfaite de la méthode
ensegnée, je voulais apprendre une autre méthode de préparer les patrons.
Et c’était l’année où tout a changé. J’aimais dessiner mais
je le considérait comme un loisir.
Le premier livre que j'ai illustré : les aventures de Paupol le Moineau |
A l’époque nous vivions à Göd, commune à
quelques kilomètres de Budapest. Cette petite ville avait une ville jumelle
française
: Marignane. Les relations entre les deux villes existaient depuis un certain
temps mais ne se prospéraient pas sufisamment et ma mère avait l’idée de faire un
livre de conte bilingue. A cette époque-là elle a déjà
publié un recueil des nouvelles et un recueil des poêmes. Elle avait déja
l’habitude mais moi, je ne dessinais qu’à ma propre satisfaction. Malgré ça
j’ai accepté le défi et j’ai illustré le conte, mais comme je suis très
exigente envers moi, j’ai beaucoup travaillé sur les scènes, sur les caractères,
et c’était le moment où je commençais à sentir les difficultés de la
création.
Finalement le livre a été publié et il a emporté un très
vif succès,
nous avons publié un deuxième volume et cela m’a complètement changé la vie.
L'histoire d'un chaton paresseux |
Mais mes aventures ne faisaient que commencer : faire de mon
passion un métier ! Pour moi voici la différence : un loisir est quelque chose qu’on
fais sans enjeu mais si on fais la même chose comme métier il faut répondre
aux exigences et surtout à ses propres exigences.
C'est déjà il y a 20 ans que j’ai commencé à exercer ce métier et pendant
ces 20 ans il est devenu une vocacion.
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